Le Parti justice et développement (PJD) a appelé à des élections législatives anticipées, arguant que le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch a « perdu la confiance des Marocains ». Cette demande a été formulée lors de la réunion hebdomadaire du groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants, présidée par Abdellah Bouanou, membre de la direction du parti et ancien maire de Meknès.
Le PJD suggère que l'actuel gouvernement devrait s'inspirer des récentes expériences du Royaume-Uni et de la France en organisant des élections anticipées. Abdellah Bouanou a clarifié que cet appel n'est pas motivé par des intérêts partisans, mais par le souci de respecter la confiance que les citoyens accordent aux partis politiques.
Bouanou a rappelé que la décision de tenir des élections anticipées au Royaume-Uni était motivée par la confiance du peuple, et qu'une démarche similaire a été adoptée par Emmanuel Macron en France après la défaite de son parti aux élections européennes. Selon Bouanou, le gouvernement actuel manque de la confiance populaire et accumule les erreurs, entraînant des crises sociales et économiques.
« Aucun secteur n’a été épargné par les protestations et les grèves, et le gouvernement n’a pris aucune mesure efficiente pour préserver le pouvoir d’achat et atténuer les effets de l’inflation », a argumenté l’élu du PJD.
Il a également critiqué l'absence de mesures efficaces pour protéger le pouvoir d'achat et atténuer les effets de l'inflation, ainsi que les conflits d'intérêts, le chômage et le recul des indicateurs économiques à mi-mandat.
Les relations entre le gouvernement et l'opposition à la Chambre des représentants sont de plus en plus tendues. L'opposition se plaint d'être « muselée » et « privée de la possibilité de s'exprimer librement ». Pour la deuxième fois en moins de deux semaines, les députés de l'opposition ont quitté une séance plénière après que le ministre de l'Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, a refusé de leur accorder un « droit de parole » ou « droit d'information » concernant la crise dans les facultés de médecine et de pharmacie.