Deux ans de prison pour les violeurs d’une fillette de 11 ans ou l’insoutenable légèreté de la justice

Deux ans de prison pour les violeurs d’une fillette de 11 ans ou l’insoutenable légèreté de la justice

C’est l’histoire d’un drame humain comme il en existe encore plusieurs, mais qui ne supportent plus aucune forme d’indulgence au Maroc du 21e siècle. S. a 11 ans quand elle se fait violer à répétition, non pas par un, ni deux, mais trois adultes. Elle tombe enceinte et c’est là où le scandale éclate. Quand un verdict censé rendre la justice se limite à condamner les violeurs à 2 ans de prison, c’en est trop. S., elle, devra vivre toute sa vie avec une plaie ouverte... et élever son fils, fruit d’une inqualifiable violence.

Une expertise médicale par ADN a identifié le père, jugé et emprisonné, mais nullement tenu, et de par la loi, de reconnaître l’enfant, ni de l’entretenir. Dans cette lettre ouverte au ministre de la Justice, la sociologue Soumaya Naamane Guessous* exprime une indignation, et le mot est faible, qui devrait être générale quant à l’insoutenable légèreté d’un jugement qui, en définitive, normalise non seulement le viol sur mineurs, mais toute une injustice que subissent encore des Marocain.e.s dont le seul tort est d’être mal-né.e.s. Plus jamais ça.

cndp

Déclaration N° : D-NL-189/2020

Dossier presse : 2022/02

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