Archéologue et spécialiste de la restauration du patrimoine maroco-portugais, Aboulkacem Chebri a été élu vice-président de l’Assemblée générale annuelle du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), un organe consultatif auprès de l’UNESCO dont il est directeur du bureau Maroc. Cette reconnaissance met en valeur tant le talent que l’érudition d’un passionné du patrimoine qui fait honneur à son pays. Fin connaisseur du sujet, l’écrivain Fouad Laroui témoigne.
Aboulkacem Chebri, c’est le genre d’homme qu’on reconnaît sans forcément le connaître, qu’on fixe du regard dans les restaurants ou dans les trains, de loin, en se disant «je l’ai déjà vu, mais où?». C’est qu’il intervient parfois dans des émissions de télévision en sa qualité d’archéologue, surtout quand il s’agit d’El Jadida ou, plus généralement des Doukkala. Il le fait avec talent et érudition, dans une langue précise et riche. On se souvient donc du bonhomme, pas toujours de son nom.