Le coup d’envoi du programme « ANA MOUKAWIL » a été donné, mardi à Rabat, par le ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri. Ce programme vise l’accompagnement de 100.000 entrepreneurs, porteurs de projets, autoentrepreneurs, unités économiques informelles et très petites entreprises.
« ANA MOUKAWIL » est distingué par son caractère universel, inclusif et axé sur la proximité, a pour objectif d’accompagner, à l’horizon 2026, 100.000 entrepreneurs, porteurs de projets, autoentrepreneurs, unités économiques informelles et très petites entreprises (TPE) souhaitant intégrer l’économie structurée, offrant ainsi une nouvelle génération de services publics adaptés aux besoins particuliers de ces acteurs économiques.
A cette occasion, Younes Sekkouri a déclaré qu « ‘ANA MOUKAWIL » comprend une série de mesures incitatives visant à faciliter et encourager l’acte d’entreprendre, en mettant l’accent sur le soutien aux TPE.
Ce programme, a-t-il dit, repose sur une offre de valeurs adaptée aux réalités économiques et sera déployé grâce à une approche collaborative impliquant différents acteurs nationaux et régionaux, notant que cela apportera des innovations opérationnelles en matière d’accompagnement, de contribution à l’animation des dynamiques régionales, et d’identification d’opportunités au sein de différentes chaines de valeurs. Le ministre a, en outre, souligné que le programme ambitionne de libérer les énergies entrepreneuriales et soutenir la pérennisation et la croissance des TPE dans notre pays. Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, a mis en avant l’importance de l’entreprenariat notamment dans le contexte actuel, marqué par un grand gisement en matière de création d’entreprises et de startups.
Pour sa part, Abdellatif Miraoui a fait savoir que l’entreprenariat est un travail de longue haleine, qui nécessite l’innovation et la résilience, expliquant qu’il s’agit de se diriger davantage vers la qualification des ressources humaines, à travers de tels programmes inclusifs. Pour le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, les TPE sont le moteur de la croissance économique, précisant, dans ce sens, que les très petites et moyennes entreprises (TPME) constituent 99,7% de notre tissu d’entreprises en nombre, qui créent 37,8% de la valeur ajoutée et représentent 73,7% de l’effectif déclaré à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
Toutefois, poursuit Chakib Alj, ces TPE souffrent de nombreux maux et bénéficient d’un accompagnement « plus ou moins timide », faisant remarquer que le gouvernement et le secteur privé ont entrepris des mesures audacieuses pour préserver les acquis et pérenniser l’action de la TPE, notamment la nouvelle loi sur les délais de paiement entrée en vigueur en janvier 2023 visant à aider les TPE à soulager leur poste crédit client. Par ailleurs, il a relevé que les crises ont transformé l’économie mondiale, avec des chaînes de valeur en pleine reconfiguration, constituant une grande opportunité à saisir par les TPE marocaines qui doivent faire preuve de résilience, de compétitivité et d’innovation.