Le gazoduc Nigeria-Maroc est l’un des projets les plus ambitieux, a indiqué le PDG de la Compagnie pétrolière nationale du Nigeria (NNPC), Malam Mele Kyari.
Lors d’un entretien accordé au quotidien nigérian “Daily Trust”, Malam Mele Kyari a déclaré que « le gazoduc Nigeria-Maroc représente un des projets les plus ambitieux que nous ayons. Il va coûter plus de 25 milliards de dollars, mais surtout, il va relier 11 pays d’Afrique de l’Ouest à nos sources de gaz. »
D’après la même source, le PDG de NNPC a souligné qu’à travers ce projet la prospérité autour du Nigeria sera assurée, ainsi qu’un marché pour l’énorme quantité de gaz dont nous disposons.
Il a également fait savoir que « nous disposons d’indications substantielles sur le bouclage du financement. De nombreuses institutions financières sont venues autour de la table. Le monde a besoin de gaz et il le financera. »
Pour assurer sa participation dans ce chantier historique, la NNPC avait annoncé, en avril dernier, qu’elle allait investir 12,5 milliards de dollars pour obtenir une participation de 50%, d’une valeur de 25 milliards de dollars.
Ce projet devrait établir un record en tant que plus long gazoduc offshore du monde, couvrant environ 5.600 km à travers 11 pays africains.
Suite à ce projet, plusieurs mémorandums d’entente ont été signés lors des derniers mois.
Le premier a été signé entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la République fédérale du Nigeria et le Royaume du Maroc.
Deux autres ont été signés respectivement entre le Maroc, le Nigeria et la Mauritanie, d’une part, et le Maroc, le Nigeria et le Sénégal, d’autre part.
Cinq autres mémorandums d’entente tripartites ont été conclus respectivement et successivement entre le Maroc et le Nigeria, d’une part, et la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Ghana, d’autre part.
Le projet stratégique de gazoduc Nigeria-Maroc, qui émane de la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du président nigérian Muhammadu Buhari, longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au Maroc.
Il sera connecté au gazoduc Maghreb-Europe et au réseau gazier européen et permettra aussi d’alimenter les Etats enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali.
