La messagerie Telegram est devenue le supermarché favori des cybercriminels. Faux papiers, drogues, armes ou données personnelles volées s'y échangent en toute discrétion. La modération y est quasi inexistante, malgré les affirmations de son fondateur Pavel Durov.
Lisabet Balk a eu la peur de sa vie. Cette Finlandaise de 21 ans a découvert que son selfie et sa carte d'identité, envoyés pour vérifier un compte sur un réseau social, étaient en vente sur Telegram. 8 dollars le lot, proposé par un certain « Dock Services ». Ses données ont ensuite été revendues par d'autres escrocs se vantant de rouler en Mercedes grâce à leurs arnaques. Un cauchemar devenu réalité pour cette jeune esthéticienne.
Mais son histoire n'est pas un cas isolé. Telegram est devenu le repaire des cybercriminels en tout genre. L'application revendique près de 1 milliard d'utilisateurs dans le monde. Parmi eux, des milliers de malfrats profitent de sa facilité d'utilisation et de son laxisme en matière de modération. C'est d'ailleurs entre autres chefs d'accusation ce qui a valu l'arrestation en France de son patron, Pavel Durov.