Après l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn, c’est au tour de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe d’être convoqué devant la Cour de justice de la République en vue d’une éventuelle mise en examen dans le cadre de l’enquête sur la gestion de l’épidémie de Covid-19. Le successeur à la Santé d’Agnès Buzyn, Olivier Véran, est également visé par cette instruction.
Le maire du Havre et président d’Horizons, parti proche de la majorité présidentielle, sera entendu par les trois magistrats de la commission d’instruction de la CJR sur les infractions de mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, a confirmé le parquet général près la Cour de cassation. « Je conteste vigoureusement les incriminations qui me sont reprochées », a assuré dimanche l’ancien Premier ministre (mai 2017- juillet 2020) dans une interview au Parisien.
Une information judiciaire ouverte dès l’été 2020
A l’issue de son audition, il peut être mis en examen ou placé sous le statut plus favorable de témoin assisté, s’il parvient à convaincre les juges qu’il n’existe pas suffisamment d’indices graves ou concordants pouvant être retenus contre lui. De son côté, Agnès Buzyn a été mise en examen le 10 septembre 2021 pour mise en danger de la vie d’autrui et placée sous le statut de témoin assisté pour abstention volontaire de combattre un sinistre.