La dégradation de la situation des droits humains en Algérie est plus que jamais préoccupante. En témoigne la nouvelle vague de répression qui est en train de s’abattre sur tous ceux qui défendent les droits de l’Homme et la liberté d’expression, actuellement objet de violences et de poursuites judiciaires souvent abusives.
En effet, pour en découdre définitivement avec la contestation, le pouvoir algérien ne recule pas à utiliser des faux fuyants pour traquer journalistes, avocats, syndicalistes, défenseurs des droits de l’Homme et toute autre voix discordante qui s’élève contre un pouvoir inaudible aux aspirations des Algériens pour la liberté et la démocratie.
La condamnation, le 2 avril dernier par le tribunal de Sidi M’Hamed à Alger, du journaliste Ihsane El Kadi âgé de 63 ans, critique du pouvoir, à cinq ans de prison, dont trois ferme, pour « financement étranger », est loin d’être un cas isolé.