Composée de cinq partis politiques, dont Ennahda, et de cinq associations, cette coalition veut lancer un dialogue sur les réformes destinées à « sauver le pays ».
Un ancien opposant sous la dictature de Zine el-Abidine Ben Ali a annoncé, mardi 26 avril, la création d’un front regroupant plusieurs partis pour « sauver » la Tunisie de sa profonde crise après le coup de force du président Kaïs Saïed. Figure politique de gauche, Ahmed Néjib Chebbi, 78 ans, s’oppose à ce qu’il décrit comme un « coup d’Etat » du président Saïed, qui accapare les pouvoirs depuis le 25 juillet.
Lors d’une conférence de presse à Tunis, ce vétéran de la scène politique a annoncé la création du « Front de salut national », avec l’objectif d’unir toutes les forces politiques, afin de rétablir le processus démocratique et constitutionnel garantissant les libertés et les droits dans le pays. « Nous voulons le retour à la légitimité et à la démocratie », a-t-il dit. La priorité de ce front est de sauver une économie « en profonde récession » en raison d’une situation politique « pourrie » qui repousse les investisseurs, a ajouté M. Chebbi.