Les autorités algériennes ont procédé à l’inscription illégale de 16 personnes dans des listes « terroristes », dans une « pratique abusive » qui constitue une violation des droits de l’homme et vise « à réprimer » les opposants politiques et la société civile, a dénoncé l’organisation Karama, basée à Genève.
“En dépit de nombreux appels des experts indépendants onusiens à réviser sa législation antiterroriste qui viole tant le droit interne que le droit international, les autorités algériennes ont procédé à l’inscription illégale de 16 personnes dans des listes « terroristes »”, relève l’ONG de défense des droits de l’homme, créée en 2004 pour soutenir tous les individus, dans le monde arabe, soumis, ou à risque d’exécution extra-judiciaire, de disparition forcée, de torture ou de détention arbitraire.
En l’absence de recours effectifs contre ces inscriptions, plusieurs des personnes concernées ont décidé de référer leur situation à plusieurs titulaires de mandats au titre des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour dénoncer la violation de leurs droits et libertés fondamentales, note la même source, qui a soulevé cette question devant l’ONU.