La démission du Premier ministre italien Mario Draghi, gage de sérieux dans un pays traditionnellement instable, a provoqué jeudi une onde de choc en Europe et sur les marchés, inquiets de la brusque hausse du coût de son énorme dette.
Fait rare, le commissaire européen à l’Économie Paolo Gentiloni est sorti de sa réserve dès mercredi, fustigeant les partis « irresponsables » qui ont lâché l’ancien patron de la BCE, au risque de plonger le pays dans une « tempête parfaite ».
La sortie de scène de Mario Draghi arrive au pire moment pour l’Italie qui doit faire face à l’impact de la guerre en Ukraine, réduire sa dépendance au gaz russe et mettre en route des réformes difficiles en vue de l’octroi des fonds du plan de relance européen.