Dans ce pays riche en gaz et en pétrole, les longues coupures de courant – une douzaine d’heures par jour – suscitent la colère et le désarroi des habitants.
« Voici ma chambre à coucher », souffle Mahmoud Aguil en montrant le coffre de son monospace : ce Libyen de 48 ans possède une villa mais dort dans sa voiture pour la climatisation, à cause des longues coupures d’électricité qui suscitent colère et désarroi dans un pays riche en gaz et en pétrole. « J’ai retiré les sièges arrière et j’ai transformé le coffre en chambre à coucher pour la climatisation. On dort ici quand il fait chaud », raconte ce père de deux enfants installé à Tripoli. La « pièce » aménagée dans son grand monospace fait 3 m2.
Pourtant, cet employé d’une organisation de déminage vit dans une villa de plain-pied de 250 m2 au cœur de la capitale. Sauf que l’électricité est coupée une douzaine d’heures par jour, voire dix-huit heures quand le thermomètre tutoie les 40 °C. Dormir sans climatisation devient une épreuve.