Le député ex-LREM M'jid El Guerrab, jugé hier, jeudi 7 avril 2022 à Paris, a assuré que son agression du responsable socialiste Boris Faure en 2017 restait «incompréhensible pour (lui)», tandis que son ancien camarade a qualifié ses excuses de «tartufferie».
Pour ses «deux coups de casque» de scooter «d'une extrême violence, coup sur coup et en armant son bras», la procureure a réclamé trois ans de prison dont un ferme, «aménagé» -par exemple avec un bracelet électronique-, et trois ans d'inéligibilité. Le tribunal correctionnel rendra sa décision le 12 mai.
Poursuivi pour avoir «volontairement commis des violences ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours» avec «une arme par destination», M'jid El Guerrab encourt jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.
«Je suis sorti de mes gonds, j'ai perdu toute forme de raison», «on parle de quelque chose qui est encore incompréhensible pour moi aujourd'hui, je ne sais pas l'expliquer», a déclaré à plusieurs reprises le député aujourd'hui âgé de 38 ans, tout en réitérant avoir réagi à un geste agressif de Boris Faure.