Pour sécuriser ses frontières et mieux gérer la migration irrégulière ainsi que les risques pour la santé publique, l'Union Européenne a franchi une étape décisive ce vendredi. Le Conseil de l'UE a adopté un nouveau "Code frontières Schengen" visant à renforcer la résilience de l’espace Schengen face aux crises actuelles et futures aux frontières extérieures.
Ce nouveau code, approuvé par le Conseil de l’UE, vise à encadrer la gestion des frontières intérieures et extérieures, ainsi qu'à établir des règles pour le contrôle des personnes franchissant les frontières extérieures de l'UE. Le Conseil a précisé dans un communiqué que ce texte garantit également que « les personnes vivant et voyageant dans l’UE puissent profiter pleinement des avantages des voyages sans frontières ».
Parmi les mesures introduites, le règlement permet désormais d’adopter des restrictions à l'échelle de l'UE pour limiter l'accès des ressortissants de pays tiers à l’espace Schengen en cas d'urgence de santé publique à grande échelle. Une procédure de transfert a également été mise en place pour « lutter contre les mouvements secondaires de migrants »d'un État membre à un autre.
Les nouvelles règles prévoient la possibilité, suite à une décision du Conseil, de mettre en place des restrictions temporaires harmonisées aux frontières extérieures de l’UE en cas d’urgence de santé publique. "Pendant la pandémie de COVID-19, l’UE n’a pu émettre que des recommandations non contraignantes concernant les restrictions de voyage vers les États membres", rappelle le Conseil, qui représente les 27 pays membres de l’Union.
En plus des restrictions de voyage, le Conseil peut désormais imposer des tests, une quarantaine, un auto-isolement et d'autres mesures sanitaires aux citoyens non européens entrant dans l'UE.
"Avec le vote d’aujourd’hui, nous avons donné aux États membres les outils nécessaires pour maintenir les déplacements sans frontières au sein de l’espace Schengen, tout en sécurisant les frontières extérieures, en luttant contre la migration irrégulière et les risques pour la santé publique", a déclaré Annelies Verlinden, la ministre belge de l'Intérieur, dont le pays assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l’UE.
