Le président tunisien Kais Saied a défendu mardi son projet de Constitution controversé face aux accusations de dérive autoritaire, après avoir été désavoué par le juriste à qui il en avait confié la rédaction.
Sadok Belaïd, chef de la commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution, avait remis son projet le 20 juin à Kais Saied mais ce dernier a publié jeudi une version remaniée de fond en comble, instaurant un système présidentiel accordant de très larges pouvoirs au chef de l’Etat sans véritables garde-fous.
Dans une sortie tonitruante, Sadok Belaïd, juriste respecté, a affirmé dans une lettre publiée dimanche par la presse que la version de Kais Saied n’avait rien à voir avec celle qu’il lui avait remise, avertissant que le projet qui sera soumis à référendum le 25 juillet pourrait « ouvrir la voie à un régime dictatorial ».