Un nouveau coronavirus, baptisé HKU5-CoV-2, suscite l'attention des chercheurs en raison de sa similitude avec le Covid-19. Certaines études suggèrent qu'il pourrait être transmissible à l'humain.
Depuis l'apparition du Sars-CoV-2 en 2020, la communauté scientifique redoute l'émergence d'une nouvelle zoonose susceptible d'affecter l'homme. Détecté chez des chauves-souris, le HKU5-CoV-2 présente des caractéristiques similaires aux coronavirus connus. Toutefois, aucun cas d'infection humaine n'a été recensé à ce jour.
Publiée dans la revue scientifique américaine Cell, une étude indique que ce virus appartient au sous-genre Merbecovirus, au même titre que le Mers-CoV, responsable du syndrome respiratoire du Moyen-Orient. Ce dernier, dont le taux de mortalité atteint 35 % selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), s'est propagé de l'animal à l'homme, notamment via les chameaux.
L'identification du HKU5-CoV-2 est le fruit des travaux d'une équipe chinoise dirigée par la virologue Shi Zhengli. Plusieurs instituts de recherche, parmi lesquels le laboratoire et l'Académie des sciences de Guangzhou ainsi que l'Institut de virologie de Wuhan, ont participé à ces recherches. Ce dernier avait d'ailleurs fait l'objet d'une importante controverse lors de la pandémie de Covid-19.
Les chercheurs ont démontré que le HKU5-CoV-2 utilise la même protéine réceptrice ACE2 que le Sars-CoV-2, facilitant ainsi son entrée potentielle dans l'organisme humain. Des tests ont révélé que des cellules humaines exposées à ce virus en laboratoire, notamment au niveau des intestins et des voies respiratoires, ont été infectées.
Néanmoins, certains experts relativisent la menace immédiate d'une transmission à l'homme. Ils soulignent que l'immunité préexistante contre des virus apparentés au Sars, ainsi que la faible affinité du HKU5-CoV-2 avec le récepteur ACE2 humain, limiteraient sa propagation. Toutefois, ils n'excluent pas l'éventualité de mutations ou l'émergence de variants pouvant accélérer cette transmission.