On peut freiner la progression de certains cancers du sein en repérant à temps une mutation génétique au coeur des tumeurs, puis en adaptant en conséquence le traitement, selon une étude publiée vendredi.
Publiée dans le Lancet Oncology, l'une des principales revues de cancérologie, cette étude est la première de son niveau "à témoigner d'un bénéfice clinique significatif après avoir ciblé précocément la mutation bESR1", résument ses auteurs. Dans un cancer du sein, les cellules des tumeurs évoluent au fil du temps et, en fonction de certaines mutations, peuvent devenir résistantes aux traitements utilisés.
Les auteurs de cette étude, menée par le cancérologue François-Clément Bidard et réalisée dans plusieurs dizaines d'hôpitaux français, ont donc évalué s'il était intéressant de repérer à temps l'une de ces mutations - bESR1 - et d'agir en conséquence. Pour repérer cette mutation, ils ont utilisé une technique prometteuse ces dernières années dans le monde de la cancérologie: la "biopsie liquide".