La motion de censure tant attendue a avorté dans les coulisses de l’opposition, révélant un jeu de dupes et des alliances opaques. Pour le leader du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Abdelilah Benkirane, la démocratie en sort meurtrie, et pour le chef du groupe parlementaire du PJD, Abdellah Bouanou, il s’agit d’une déception amère, la motion de censure étant le seul levier capable de rappeler l’Exécutif à l’ordre.
Vendredi dernier, l’opposition marocaine a vu s’effondrer l’une de ses rares tentatives coordonnées pour bousculer l’ordre établi, soit la motion de censure contre le gouvernement de Aziz Akhannouch. Et c’est du sein même de cette opposition qu’est venue la défection. L’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) a annoncé son retrait du processus de coordination à la suite de « profondes divergences au sein de l’opposition et des tentatives de récupération de la démarche par d’autres formations« .