Le Maroc a vivement réagi à la publication d’un paragraphe jugé partial sur le Sahara marocain dans le rapport informatif annuel du Conseil de sécurité présenté à l’Assemblée générale pour l’année 2024. Dans une lettre adressée à la présidence du Conseil, l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès des Nations unies, Omar Hilale, dénonce un passage qui, selon Rabat, rompt avec la neutralité requise et altère la compréhension de la question saharienne.
Le passage en cause, inséré dans la section relative au Sahara marocain, réaffirme « l’objectif d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable pour le Maroc et le Front Populaire pour la Libération de la Saguia el-Hamra et du Río de Oro, qui permette de créer les conditions pour l’autodétermination du peuple du Sahara marocain ». Une formulation que le Maroc considère comme une « singularisation injustifiée » de deux parties au détriment du cadre global des négociations, lequel repose, selon les résolutions du Conseil de sécurité, sur la participation de quatre acteurs : le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario.