Dans l'affaire du Sahara marocain, le Pérou ne doit pas tourner le dos au réalisme politique international et surtout ne doit pas continuer à maintenir une position en porte-à-faux avec le droit international, a estimé l'ancien ministre péruvien des Affaires étrangères, Miguel Angel Rodriguez Mackay.
Dans une tribune publiée vendredi par le quotidien péruvien Expreso, Rodriguez Mackay a indiqué que son pays devrait suivre de manière cohérente la voie du bon sens adoptée par des pays comme les Etats-Unis, l'Espagne et Israël, "dont le poids pour nos intérêts dans le monde n’est plus à démontrer", et qui ont récemment reconnu la souveraineté du Maroc sur son Sahara, à l’image d’une grande majorité de pays de la communauté internationale.
De l'avis de l'ancien ministre des Affaires étrangères et expert en relations internationales, le gouvernement péruvien dispose, dans le contexte actuel, d’une opportunité inégalée pour revenir au Communiqué du 18 août 2022 (sur la rupture des relations avec le polisario), parce qu’une telle décision donnerait à la présidente péruvienne Dina Boluarte non seulement l'occasion de montrer sa stature de femme d'État, mais contribuerait également à améliorer son image et celle de son gouvernement, injustement lapidée par les secteurs anarchistes qui continuent d’exiger sa démission.