Séisme au Maroc : Paris appelle à ne pas créer de polémique

Séisme au Maroc : Paris appelle à ne pas créer de polémique

Le fait que la France ne figure pas parmi les pays que le Maroc a accepté leurs aides, suite au séisme qui a frappé le pays ce weekend, semble ne pas plaire en France. Cependant, Paris tente d'étouffer cette polémique naissante.

Interrogée par la chaine BFM sur les raisons pour lesquels le Maroc n’a toujours pas répondu à l’offre d’aide de Paris après le séisme, alors qu'il a accepté celles de l'Espagne et du Royaume-Uni, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a appelé lundi à ne pas créer de « mauvaise polémique ».

« C'est une mauvaise querelle, une querelle tout à fait déplacée », a-t-elle déclaré, ajoutant que « Le Maroc n'a refusé aucune aide, aucune proposition. Ce n'est pas comme ça qu'il faut présenter les choses », « le Maroc est souverain » souligne la diplomate. « Il est seul en mesure de déterminer quels sont ses besoins et le rythme auquel il souhaite que des réponses soient apportées », poursuit-elle.

Mettant de côté les tensions dans les relations entre les deux pays. La ministre française que son pays est « à la disposition des autorités marocaines », « nous leur faisons toute confiance pour organiser les secours de la façon dont il leur paraît la meilleure » ajoute-t-elle.

Sans nier les tensions bilatérales, Catherine Colonna a assuré que les relations étaient loin d'être rompues. Elle a fait savoir qu'Emmanuel Macron avait échangé "à de nombreuses reprises" au cours de l'été avec le roi Mohammed VI et que les deux pays travaillaient pour trouver une date sur la visite du président français au Maroc. Elle a elle-même longuement échangé avec son homologue marocain dimanche.

La ministre des Affaires étrangères a annoncé par la suite, que la France va débloquer cinq millions d'euros pour aider les ONG déjà présentes au Maroc. Cette aide financière est débloquée via les fonds de réserve du ministère des Affaires étrangères pour que « les ONG sur place puissent travailler ».

De son côté, l’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin a estimé dans son passage dans la radio France Info, que « la France doit mettre son drapeau et sa susceptibilité dans sa poche » et trouver d' « autres canaux privés ou par l’Union européenne que le canal national pour faire transiter les aides ».

Selon M. De Villepin, « l’argument avancé par les autorités marocaines est un argument technique très sérieux pour que la planification des aides puisse en garantir l’efficacité ».

 

 

 

cndp

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Dossier presse : 2022/02

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