Le parquet a brisé le silence dans l’affaire du journaliste Hamid El Mahdaoui, condamné en première instance à un an et demi de prison ferme et au versement de 1,5 million de dirhams de dédommagement au ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi. Tout en soulignant que l’accusé est présumé innocent, le parquet rappelle que « ce qui est publié sur les réseaux sociaux et dans les espaces numériques, qu’il s’agisse de contenus visuels ou audiovisuels, ne relève pas du travail journalistique et n’est pas soumis aux dispositions de la loi sur la presse » .
Hassan Farhane, chef de l’unité des affaires de presse au sein du parquet, a expliqué lors d’une interview sur 2M que le journaliste « bénéficie de la présomption d’innocence garantie par la loi et la Constitution » , ajoutant que « commenter les décisions judiciaires porte atteinte à l’autorité de cette institution« . Selon lui, le cas de Hamid El Mahdaoui relance un débat de société sur la poursuite de certains journalistes sous le Code pénal, une problématique qu’ont également abordée d’autres sociétés, telles que la France.