Les résultats d’une étude menée par l’Association des femmes marocaines pour la recherche et le développement en partenariat avec l’Organisation marocaine des droits de l’homme ont démontré que le droit de succession était un verrou difficile à faire sauter, tant il s’appuyait sur une interprétation rigoriste de la loi islamique en la matière.
Une bonne majorité de l’opinion publique marocaine (44 % de l’échantillon de recherche sur les 1200 personnes interrogées) s’est dite ne pas être encore prête dans le domaine de la pratique de la succession au Maroc selon le document et rejette toute modification des dispositions du Code de la famille relatives à l’héritage. L’étude, qui s’est achevée en 2020, a été présentée aujourd’hui à l’occasion d’un colloque à l’Université Mohammed V de Rabat lors d’un atelier de restitution des résultats de l’enquête, devant un parterre d’éminences.
Elle a conclu à deux positions prépondérantes. Celle des adeptes du mordicus, précitée, et l’autre qui prône à 36 % des personnes sondées, le changement « des exigences légales discriminatoires à l’égard des femmes en matière d’héritage », tandis que 20 % sont restés indécises sans piper mot sur la question.