Les militants et associations de protection de l’environnement de Kénitra n’ont eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme afin d’attirer l’attention des départements concernés sur la détérioration de la réserve naturelle de Sidi Boughaba. On constate, tout d’abord, au niveau du lac, un phénomène d’eutrophisation caractérisé par un déséquilibre du milieu aquatique provoqué par l'augmentation de la concentration d’azote et de phosphore dans le milieu. Cette forte concentration entraîne une croissance excessive des plantes et des algues due à la forte disponibilité des nutriments. Selon Abdelmajid Saligane, président de l’Association du Gharb pour la protection de l’environnement (AGPE), le phénomène d’eutrophisation est accentué par la présence des déchets solides aux abords du lac de Sidi Boughaba générés par les activités humaines. Des rejets, précise-t-il, qui favorisent la multiplication des bactéries et autres micro-organismes ayant un impact négatif sur l’équilibre écologique.