Les familles des victimes décédées lors du drame migratoire survenu en juin dernier à la frontière de Melilla ont critiqué l’Espagne et le Maroc. Elles ont ainsi dénoncent le fait que les deux pays «bloquent les informations sur ce qui s'est passé à la frontière». L'ONG Caminando Fronteras a rendu publique cette situation sept mois après l'événement, en soulignant les témoignages qu’elle reçoit tant des proches que des survivants de cette tragédie.
Celle-ci explique que c’est par l’intermédiaire de ces témoignages qu’elle a appris que les deux pays «nient le droit de ces familles à rechercher les disparus et à identifier les corps retrouvés». «Nous sommes confrontés à un crime permanent qui n'a pas seulement été commis ce jour-là contre les personnes qui se trouvaient à la clôture, mais qui est commis quotidiennement contre les familles en quête de justice», a pointé l'ONG fondée par la militante Helena Maleno, pour qui «seuls les victimes et les auteurs, dont les crimes sont restés impunis, savent clairement ce qui s'est passé en ce jour terrible à la clôture de Melilla».