Recherché par le Maroc depuis 2010 pour «constitution de bande criminelle en vue de commettre des actes terroristes», l’informaticien marocain Rachid Rafaa devrait être extradé par la France vers le royaume. En décembre 2022, le Conseil d’Etat français a rejeté la demande d’annulation du décret d’extradition, a rapporté Africa Intelligence, mercredi 11 janvier. L’avocat Me Thomas Haas a fait part de son «inquiétude» de voir son client «condamné à la peine de mort ou subir de mauvais traitements en prison». Mais pour sa part, le Conseil d’Etat français estime désormais que «le Maroc a donné des garanties de respect des droits de l’Homme».
Selon les services de renseignements français, «les autorités marocaines le soupçonnent d’être lié à des responsables d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI)». Les services français le soupçonnent aussi, considérant son appartenance connue à «la mouvance jihadiste internationale». L’informaticien est notamment accusé d’avoir participé à l’administration des sites jihadistes sous les ordres de Salah Gasmi, ancien responsable de communication et numéro deux d’AQMI.