La lutte contre la corruption nécessite un engagement sociétal des acteurs publics et privés dans un cadre global afin de restaurer la confiance des citoyens à la faveur de résultats tangibles et perceptibles, a souligné le président de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), Mohammed Bachir Rachdi.
Les pots-de-vin ne sont que la forme la plus connue de la corruption qui inclut bien d’autres pratiques illégales, a relevé M. Bachir Rachdi dans un entretien accordé à la MAP, soulignant la nécessité d’élargir le champ de définition de la corruption, et par conséquent du périmètre d’intervention de l’INPPLC pour englober les conflits d’intérêt, le clientélisme et l’abus de pouvoir, soit « toutes les formes susceptibles de détourner une responsabilité d’intérêt général ou public vers un intérêt particulier ». Pour lutter contre la corruption, l’INPPLC planche sur l’élaboration d’un indicateur de corruption pour mieux cerner la situation et orienter efficacement les stratégies et les politiques publiques. « C’est un défi majeur pour l’Instance qui s’est dotée, dans le cadre de la loi 46-19, d’un observatoire chargé de mener des études, des recherches et des enquêtes sur le terrain, tout en développant des indicateurs de mesure », a-t-il précisé.