Les autorités de la ville de Casablanca ont décidé d'empêcher la marche nationale de protestation, organisée à l’appel du Front social marocain, qui était prévue dimanche 29 mai 2022. Les autorités de la capitale économique ont justifié cette interdiction par la volonté du maintien de la sécurité et de l'ordre publics.
Dans un communiqué, le Front social a qualifié ce vendredi l’interdiction d’«arbitraire», ajoutant que cela «confirme de manière tangible l'insistance de l'État sur son approche sécuritaire». Pour le front, «cette interdiction révèle que la répression et les restrictions aux droits et libertés sont un choix systématique qui cible toutes les voix et organisations ayant choisi de lutter pour affronter des tendances et des décisions impopulaires et antidémocratiques et de se ranger du côté des causes des masses populaires et de défendre les droits et les acquis».
Le Front, composé d'organisations de défense des droits de l'Homme, politiques et syndicales, a annoncé sa «forte condamnation et dénonciation de l'interdiction arbitraire de la marche de protestation», la considérant comme «un indicateur dangereux qui oblige tous les démocrates à se mobiliser pour affronter la tyrannie de l'autoritarisme». Et d’affirmer qu’il tient à son droit à manifester.