Des familles de jeunes migrants marocains disparus organisent un sit-in, mardi 4 octobre, devant l’annexe du ministère des Affaires étrangères à Rabat, pour demander de faire la lumière sur le dossier de leurs enfants et appeler l’Etat marocain à intervenir pour connaître leur sort. Dans un communiqué, le Comité de suivi du dossier des jeunes migrants marocains disparus a tenu la politique européenne des visas et de gestion des frontières «imposée aux pays du Sud et à leurs enfants» comme responsables de cette situation qualifiée d’injuste. Elle illustre, pour le comité, une violation des pactes internationaux relatifs aux droits humains et au principe de la libre circulation.
Les familles des disparus ont appelé à faciliter le processus de réalisation des tests ADN, afin de faciliter l’identification des dépouilles dans les morgues, notamment à Nador et en Algérie. Les membres de l’Union européenne (UE), surtout l’Espagne et la France, en plus de l’Etat marocain et des autres pays concernés dans la région, à savoir la Libye, l’Algérie et la Tunisie, ont par ailleurs été appelés par le comité à révéler le sort des jeunes, par la publication de listes nominatives et des lieux de détention où les migrants se trouveraient, s’ils sont en vie.