Conscient de l’importance de l’éducation et son impact sur le développement individuel et sociétal, le gouvernement marocain continue d’adopter un ensemble de mesures pour promouvoir le secteur éducatif et pour assurer une année scolaire 2023/2024 réussie. Ces mesures concernent les différents outils qui peuvent faciliter l’apprentissage et la formation des élèves et étudiants marocains. Pour cet effet, certains changements majeurs seront apportés au programme de la rentrée scolaire 2023/2024. Les détails.
En effet, d’énormes changements attendent les élèves et les étudiants marocains à compter de la prochaine rentrée scolaire, notamment, la généralisation progressive de la langue anglaise au collège. Cette ambition réformatrice a été révélée dans une circulaire signée par le ministre de l'Éducation nationale, Chakib Benmoussa, et datée du 23 mai 2023.
Dans le cadre de la réforme, le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports a également annoncé le déploiement, au titre de la rentrée scolaire 2023/2024, du projet « Écoles pionnières » au sein des établissements primaires publics, ce projet majeur ambitionne l’amélioration de la qualité des apprentissages de base, la réduction de la déperdition scolaire et l’épanouissement pédagogique et culturel des élèves.
Dans ce sens, le ministère a notamment décidé de mettre en place une opération de remédiation scolaire massive, en faisant bénéficier pas moins de 322.000 élèves de quatre semaines de remédiation à fort impact en arabe, mathématiques et français à partir de la rentrée scolaire 2023-2024.
Au niveau du primaire, une grande révolution linguistique est attendue avec la généralisation progressive de l'Amazighe dès la rentrée 2023/2024 à l'horizon d'une généralisation globale lors de la rentrée 2029/2030.
S’agissant des changements prévus au niveau de l’université, une série de réformes a été annoncé par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Abdellatif Miraoui. Cette série de réformes mise particulièrement sur le développement technologique de l’enseignement, l’innovation numérique et encore la transition digitale.
Parmi les principaux changements attendus au niveau de l’enseignement supérieur dès la prochaine rentrée scolaire, la formation en alternance, l’intégration de l’intelligence artificielle et la mise à jour des filières.
Cependant, les contours d’une nouvelle organisation pédagogique sont instaurés, sachant que l’ingénierie pédagogique actuelle du système LMD sera maintenue.
A ce propos, il convient de noter que les durées traditionnelles pour chaque cycle : 3 ans pour la licence, 2 ans pour le master et 3 ans pour le doctorat ne changeront pas, sauf que les diplômes « Licence en Études Fondamentales » et « Licence Professionnelle » seront regroupés sous l’appellation « Licence ». Toutefois, le diplôme « Licence d’éducation » gardera sa dénomination actuelle, puisqu’il est soumis à des directives pédagogiques spécifiques et à une Convention-Cadre en lien avec la mise en œuvre du programme de formation des professeurs des cycles primaire et secondaire à l’horizon 2025.
L’intégration des nouvelles technologies et du digital
Plusieurs technologies s’apprêtent à révolutionner le secteur de l’éducation marocain, notant la forte volonté institutionnelle pour intégrer les TIC afin d’améliorer la performance de l’enseignement au sein des établissements.
Le domaine éducatif connaît un développement en plein essor et nécessite aujourd’hui l’implication des technologies pour accompagner et aider à la fois les enseignants et les étudiants dans l’apprentissage.
Pour ce faire, de nombreuses startups et entreprises continuent de proposer des solutions innovantes et efficaces pour une expérience éducative réussie. D’ailleurs, le ministre de l'Éducation nationale, Chakib Benmoussa a clairement exprimé sa volonté à ce sujet en soulignant à plusieurs occasions l’importance d’acquérir les nouvelles compétences technologiques dès le plus jeune âge, à titre d’exemple, la programmation qui représente pour lui un outil indispensable pour participer à l’industrie future.
Etant donné son importance, le ministre vise l’élaboration des programmes éducatifs axés sur les méthodes d’apprentissage de la programmation dès le niveau primaire.
Dans ce cadre et au niveau de l’université, les établissements universitaires publics s’apprêtent à accueillir des programmes consacrés à l’intelligence artificielle (IA), ces programmes seront intégrés dans les programmes d’enseignement universitaire.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national d'accélération de la transformation de l'écosystème de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation (Pacte ESRI 2030), elle a pour objectif d’outiller les étudiants de compétences essentielles à la réussite de leur carrière professionnelle et pouvoir accéder à un large éventail d'emplois.
Plein d’autres ambitions sont au menu de la rentrée 2023/2024, une rentrée qui s’annonce prometteuse et s’avère pleine d’opportunités à saisir mais aussi de défis à relever.
Par : Kyla Salma
