La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat se penche sur une affaire de grande envergure impliquant un réseau criminel spécialisé dans le trafic de jeunes filles marocaines vers la Turquie. Démantelé au début de l'année 2024 grâce à une collaboration étroite entre les autorités marocaines et Interpol, ce réseau est aujourd'hui au centre de l'attention judiciaire, selon un rapport du quotidien Al Akhbar.
Selon les informations recueillies par le quotidien, sept individus, dont quatre ressortissants turcs et trois Marocains, ont été transférés de la prison d’El Arjate au Palais de justice de Rabat pour leur première comparution. Parmi eux, une femme marocaine d’une trentaine d’années est également impliquée dans cette affaire.
Les accusés ont été soumis à un interrogatoire approfondi lors de l’instruction, qui a duré plusieurs mois. Cette enquête a permis de confronter les suspects à la victime principale, à l’origine de l’éclatement de ce réseau. Cette dernière, qui s'est portée partie civile, a dénoncé des crimes graves, notamment des actes de traite d’êtres humains, d’enlèvement, de séquestration, ainsi que des violences physiques et sexuelles.
Au cours de la procédure, d'autres victimes ont également été entendues, révélant l'étendue des activités criminelles de ce réseau, principalement axées sur le proxénétisme et la traite de jeunes filles vers la Turquie.
L'affaire, complexe et sensible, a été reportée à la dernière semaine de septembre à la demande de la défense. Les charges retenues contre les accusés sont lourdes, incluant la traite d'êtres humains, la séquestration, et diverses formes de violences.