L’Association de lutte contre le sida (ALCS) alerte sur la féminisation de l’épidémie du VIH en relevant que 49% des personnes vivant avec le Sida au Maroc étaient des femmes en 2023, contre 18% en 1990, d'après les données du ministère de la Santé et de la Protection sociale. Une tendance alimentée par les violences juridiques, institutionnelles, physiques et psychologiques à l’égard des femmes, y compris les filles mineures, explique l'association.
En 2023, selon les données du ministère de la Santé et de la Protection sociale, 49% des personnes vivant avec le VIH au Maroc étaient des femmes contre 18% en 1990.
L’ALCS explique que cette féminisation de la maladie est le fruit des inégalités entre les hommes et les femmes ainsi que des discriminations qui privent ces dernières de leurs droits humains fondamentaux, y compris le droit à l’éducation, à la santé et aux opportunités économiques. Ces inégalités, notamment juridiques, créent une dépendance qui compromettent l’autonomie des femmes et des filles, leur capacité à prendre des décisions, leur dignité et leur sécurité, d’autant plus que le risque de contracter le VIH lors d’un rapport hétérosexuel non protégé est de 2 à 4 fois supérieur pour les femmes que pour les hommes, poursuit l’association.