Le premier musée du Parfum au Maroc a élu domicile à Marrakech. Niché au cœur de la médina, cet espace a pour vocation première de valoriser le patrimoine olfactif du Maroc, mais aussi de jouer le rôle de médiation dans la reconnaissance de l’origine Maroc et la promotion du sourcing local.
De la naissance au décès, le parfum marque, entre usages sacrés et profanes, les différents rituels et cérémonies de la vie des Marocains. Safran, cèdre de l’Atlas, fleur d’oranger, jasmin, menthe… Le répertoire local est indéniablement riche et varié. Mais, si grâce à la connexion avec les chaînes de valeurs mondiales, les parfums du Maroc s’exportent également et finissent souvent dans des flacons de luxe, participant in fine, à la promotion d’industries de parfumerie-cosmétique étrangères, les retombées locales, quant à elle, restent très faibles.
«Les touristes découvrent qu’il y a une richesse et un savoir-faire purement marocains en la matière. Or, sans la rose marocaine par exemple, un tas de parfums de luxe n’existeraient pas», nous informe Abderrazzak Benchaâbane, fondateur du musée du Parfum Marrakech. D’où l’intérêt de mettre en valeur cet héritage olfactif, mission à laquelle s’adonne désormais ce musée des fragrances de la ville ocre.