Le taux de change effectif réel se déprécierait de 2,8% en 2022, après une appréciation de 0,6% l'année précédente, estime Bank Al-Maghrib (BAM).
Cette évolution serait le résultat d'une baisse de la valeur de la monnaie nationale en termes nominaux principalement vis-à-vis du dollar et d’un niveau d’inflation domestique inférieur à celui des pays partenaires et concurrents commerciaux, explique la banque centrale dans son rapport sur la politique monétaire du mois de juin.
En 2023, cette dépréciation devrait s’atténuer à 0,9%, en lien notamment avec le repli du différentiel d’inflation et de l’appréciation du dirham en termes nominaux.
Par ailleurs, les taux débiteurs poursuivraient leur tendance baissière, avec une nouvelle diminution au premier trimestre 2022 de 16 points de base à 4,28%. Le besoin de liquidité des banques devrait se creuser à 78,2 milliards de dirhams à fin 2022 puis à 91,9 milliards à fin 2023, tiré par la progression prévue de la circulation fiduciaire.
Concernant le crédit bancaire au secteur non financier, il devrait maintenir un rythme de croissance modéré autour de 4% en 2022 et en 2023.