Le Conseil de la Concurrence (CC) ne chôme pas. Dans une économie où la transparence fait partie des objectifs stratégiques en matière de développement, cette institution joue nécessairement un rôle central et dynamique. Après les experts comptables qui ont fait l’objet d’une sanction, le CC auditionne les cimentiers, suite à l’introduction d’une demande d’avis émanant de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers. Le ciment est l’une des matières-clés entrant dans la production des matériaux de construction. Et toute hausse du prix de cette matière indispensable impacte directement le coût de production/construction et, in fine, le prix de vente.
Le prix de ciment a atteint un record historique, soit une moyenne observée de 150 dirhams/quintal. En fait, les prix peuvent varier selon plusieurs facteurs. A l’usine, le prix de vente en gros, non compris les frais de livraison, est généralement inférieur de 9 à 18%, par rapport au prix de vente au détail. Le coût de production est schématiquement composé de 1/3 pour l’énergie, un peu plus de ¼ pour les matières premières, idem pour le coût de la main d’œuvre, et 10 à 12% pour les amortissements et autres charges fixes. L’élément ayant le plus impacté ce prix est l’énergie. En fait, les cimentiers se positionnent par rapport à la taille des marchés et à leur potentiel de développement futur, selon les régions. Le coût de revient intègre bien sûr les frais de transport, lorsque les sites de distribution se situent loin des sites de production.