Du shopping à petit prix ! Les vêtements « deuxième main » sont un allié précieux pour les personnes les plus démunies. Mais pour certains, c’est devenu un véritable hobby. Toutefois, ce marché recèle des zones d’ombre auxquelles le gouvernement entend désormais s’attaquer. En réponse aux demandes d’encadrement fiscal de ce secteur, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Alaoui, a précisé que ce domaine est dominé par de petites unités à caractère individuel, dont le revenu moyen est inférieur au seuil d’exonération de l’impôt sur le revenu, ce qui rend son impact fiscal « nul ». Par conséquent, « leur capacité contributive à l’impôt de l’État reste très limitée ».
La ministre a indiqué, dans une réponse écrite à une question parlementaire sur « la situation fiscale des vendeurs locaux de vêtements d’occasion », que « la problématique de l’encadrement et de la régulation du secteur de la vente de vêtements d’occasion et de son intégration dans le secteur formel ne se limite pas à la question de l’encadrement fiscal et à la perte éventuelle de recettes fiscales pour l’État ».
Elle a expliqué que « la problématique de l’intégration de ce secteur dans l’économie formelle concerne tous les secteurs informels », ajoutant qu’elle est « structurelle, liée au système économique et social de notre pays, et ne peut se réduire à un simple problème fiscal ».
« La dernière étude réalisée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) publiée en mai 2025, a révélé l’existence d’environ 2,03 millions d’unités de production non structurées au Maroc, réalisant un chiffre d’affaires global estimé à 527 milliards de dirhams », a fait savoir la responsable gouvernementale, précisant que cette situation « peut, à première vue, donner l’impression de l’ampleur de ce phénomène ».