La posture des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), devenus parties prenantes dans le conflit russo-ukrainien et imposant une nouvelle image de leur puissance, a eu « une forte » consonance géopolitique, a indiqué Mohamed Benabid, enseignant à la Faculté de gouvernance, sciences économiques et sociales (FGSES) de l’Université Mohammed VI polytechnique.
Ces développements pourraient renforcer un peu plus le sentiment de méfiance vis-à-vis du cyberespace et font résonner en filigrane le débat autour de la gouvernance d’internet et de cyber-souveraineté, des questions sur lesquelles les grandes puissances cherchent à se redonner des espaces stratégiques, a souligné M. Benabid dans un Policy Brief.
« Pour l’heure, l’enlisement du conflit éloigne un peu plus l’éventualité d’un scénario consensuel international« , a précisé l’expert dans ce Policy Brief intitulé « Territorialisation du cyberespace et géopolitique des GAFAM : facteurs d’influence et nouveaux risques à la faveur de la crise ukrainienne« .