Sans ces 26 mots glissés dans une loi américaine de 1996, le Web ne serait sans doute pas devenu la plateforme universelle qu’on a aujourd’hui. Mardi et mercredi, la Cour suprême des Etats-Unis s’est penchée pour la première fois sur l’épineuse question de la responsabilité des grandes plateformes via deux plaintes liées au terrorisme de Daesh déposées contre Google et Twitter. Et si les juges de l’instance suprême semblent réticents à complètement revenir sur cette fameuse « section 230 », leur décision, attendue avant le 30 juin, pourrait ouvrir la porte à un torrent de plaintes et transformer Internet.
Gonzalez v. Google, les algorithmes de YouTube en question
Nohemi Gonzalez, une étudiante américaine de 23 ans, était à la terrasse du Petit Cambodge, le 13 novembre 2015, quand les terroristes de Daesh ouvrent le feu, la tuant sur le coup. Les proches de l’unique victime américaine des attentats ont porté plainte aux Etats-Unis contre Google, la maison mère de Youtube. Ils lui reprochent d’avoir soutenu la croissance de Daesh en suggérant ses vidéos de propagande à certains usagers.