Avec l’essor de la robotique et de l’intelligence artificielle, le Maroc amorce une transformation structurelle de son système de santé avec une première chirurgie robotisée réussie, un essor de la télémédecine, la souveraineté des données médicales et l’émergence de solutions locales comme Canon.ai. Aujourd’hui, c’est une mutation qui s’opère sur fond de contraintes budgétaires, de pénurie de spécialistes et d’inégalités territoriales, selon les analyses du Dr Othman Harit dans un entretien avec Le360. Malgré tout, le Maroc avance dans le bon sens d’une réalité de la médecine augmentée.
La réussite des premières chirurgies robotisées dans les hôpitaux marocains marque une rupture technique majeure qui dépasse la simple innovation hospitalière. Elle consacre, selon le Dr Othman Harit, «le passage d’une chirurgie artisanale à une chirurgie de précision standardisée». Le robot n’annule pas la main humaine, il l’augmente. En supprimant les tremblements physiologiques, en magnifiant la vision en trois dimensions et en offrant des mouvements impossibles à reproduire manuellement, il ouvre un nouvel espace opératoire fondé sur l’ultra-précision. Pour le patient, cette évolution se traduit immédiatement par des incisions minimes, une douleur post-opératoire réduite et une durée d’hospitalisation divisée par deux pour plusieurs types d’interventions.



