Le Canada a annoncé ce mardi 31 mai la dépénalisation de la possession de petites quantités de drogues dites « dures » dans une province de l'ouest très touchée par la crise des opiacés, qui a tué des milliers de Canadiens.
À sa demande, la Colombie-Britannique est la première province canadienne à connaître cette exception qui concernera l'héroïne, la cocaïne, les opiacés et autres drogues dures. « Nous faisons ça pour sauver des vies, mais aussi pour que les personnes qui prennent de la drogue retrouvent leur dignité et leur droit de choisir », a expliqué Carolyn Bennett, ministre de la Santé mentale et des dépendances, ajoutant que ce projet pourrait être appliqué dans d'autres provinces.
Selon la ministre, « pendant trop d'années, l'opposition idéologique » visant à considérer la possession de drogues comme un problème sanitaire a « coûté des vies ». À compter du 31 janvier 2023 et pour une période de trois ans, les adultes pourront avoir sur eux jusqu'à 2,5 grammes de drogues pour leur usage personnel. Ils recevront des informations sur l'accès à une aide médicale pour les addictions. Jusqu'ici, les cas les plus graves de possession de drogues dures prévoyaient des amendes et peines d'emprisonnement.