En marge de sa participation au sommet de l’Organisation internationale de la francophonie, tenu à Djerba le 19 et 20 novembre, le président Emmanuel Macron s’est réuni avec des jeunes de l’espace francophone. A cette occasion, le chef d’Etat a reconnu que la langue française a enregistré de «vrais reculs ces dernières décennies». «Dans les pays du Maghreb, on parle moins français qu’il y a vingt-ans ou trente ans. C’est une réalité», a-t-il constaté.
Macron a attribué cette situation à «une forme de résistance quasi-politique». «C’est une langue qui peut paraitre plus difficile. Il y a eu une volonté de réhabiliter d’autres langues en se disant que c’est comme ça que l’on retrouve notre chemin politique. Il y a aussi un anglais, si je puis dire comme nouvel Esperanto, qui s’est développé avec cette facilité d’usage. La francophonie a un peu reculé à cet égard», a-t-il expliqué. Le président s’est dit en faveur d’un «projet de reconquête» pour que la langue française retrouve sa place dans les pays du Maghreb.