Les autorités financières mauritaniennes ont donné récemment leur feu vert à l’ouverture à Nouakchott d’une succursale des banques d’Etat algériennes. Mais les premiers couacs apparaissent déjà avec la crainte d’une prédation commerciale à l’algérienne, vivement décriée par les opérateurs économiques et les médias mauritaniens.
«Algerian Union Bank», telle est la dénomination que le régime algérien a choisie pour son nouveau venu dans le paysage bancaire en Mauritanie. Toutefois, cette nouvelle institution financière ne semble pas la bienvenue dans un secteur déjà saturé par la présence de quelque deux dizaines de banques, dont une demi-douzaine battant pavillon étranger (France, Maroc, Qatar…). Ces banques se livrent une âpre concurrence en vue de se partager une clientèle assez réduite, quantitativement du moins, avec un taux de bancarisation qui n’atteint pas les 15%, institutionnels et particuliers réunis.