La justice suisse a annoncé hier mardi la mise en accusation de l’ex-ministre algérien de la Défense Khaled Nezzar pour crimes contre l’humanité. Il est soupçonné d’avoir approuvé et coordonné des tortures durant la guerre civile dans les années 1990.
Dans un communiqué, le Ministère public de la Confédération (MPC, procureur général) fait valoir que Khaled Nezzar «en tant que personne influente en Algérie en sa qualité de ministre de la Défense et membre du Haut comité d’État a placé des personnes de confiance à des positions clés et créé sciemment et délibérément des structures visant à exterminer l’opposition islamiste».
«S’en sont suivis des crimes de guerre et une persécution généralisée et systématique des civils accusés de sympathiser avec les opposants», indique le MPC.