Entre le gouvernement belge et l'Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) c'est le divorce. Le gouvernement a décidé de couper les ponts avec l'EMB, principal organe représentatif des musulmans, accusé de manque de "transparence" et de "mauvaise gestion".
Dans un communiqué publié jeudi, le ministre belge de la Justice, qui a compétence sur les cultes, dit avoir décidé de "retirer définitivement la reconnaissance de l'EMB", qui était l'interlocuteur officiel du gouvernement depuis 1996. "Je n'ai encore jamais vu un tel amateurisme (...) La communauté musulmane mérite mieux", écrit le ministre libéral flamand, Vincent Van Quickenborne, reprochant à l'EMB d'être un organisme "peu transparent et peu démocratique". "Malgré un conseil d'administration composé de 17 membres élus censés représenter les différents courants de la communauté musulmane, la gestion était de facto entre les mains de quelques individus", fait-il valoir. Et "malgré les multiples promesses de l'EMB, il n'y a toujours aucune élection démocratique crédible en vue", poursuit M. Van Quickenborne.