Après les élections municipales de mars dernier, la question de l'élaboration d'une nouvelle Constitution occupe le devant de la scène politique en Turquie, accentuant les divisions entre les différentes forces politiques locales du pays.
Depuis plus d’une décennie, le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, appelle à l’adoption d’une « Constitution civile » mettant fin à celle de 1982, fruit du coup d’État militaire de 1980. Bien que la plupart des partis politiques turcs s’accordent sur la nécessité d’une nouvelle Loi fondamentale, son identité et son contenu suscitent encore débats et controverses, les divergences portant aussi bien sur sa teneur que sur les mécanismes de sa rédaction.