Après trois jours de silence, l'Iran a nié ce lundi toute implication dans l’attaque perpétrée aux Etats-Unis contre Salman Rushdie, en faisant porter la responsabilité à l’auteur des Versets Sataniques, 33 ans après la fatwa de l’ayatollah Khomeiny le condamnant à mort. « Nous démentons catégoriquement » tout lien entre l’agresseur et l’Iran, et « personne n’a le droit d’accuser la République islamique », a affirmé Nasser Kanani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans sa conférence de presse hebdomadaire.
Il s’agit de la première réaction officielle de Téhéran à l’agression dont a été victime vendredi l’écrivain britannique et américain de 75 ans sur l’estrade d’un amphithéâtre d’un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l’Etat de New York. « Dans cette attaque, seuls Salman Rushdie et ses partisans mériteraient d’être blâmés et même condamnés », a jugé le porte-parole iranien.