Jamais le phénomène de la migration clandestine au départ des côtes tunisiennes n’a connu une telle ampleur. Jamais le pays n’a observé la succession de drames dus au naufrage d’embarcations de fortune sur lesquelles s’entassent des centaines des jeunes tunisiens et de l’Afrique subsaharienne, déterminés à fuir le pays, quoi qu’il en coûte, même au péril de leur vie.
Dans certaines régions côtières, notamment du sud, les morgues n’arrivent pas à accueillir tous les cadavres et les images diffusées trahissent une impuissance manifeste des pouvoirs à maîtriser un flux qui ne cesse de s’amplifier.
Manifestement, ce qui nourrit cette fuite organisée chez les jeunes, ce sont la forte déception et une inquiétude latente.