Sadok Belaïd, juriste chargé de la rédaction d'une nouvelle Constitution en Tunisie, a affirmé lundi qu'il présenterait au chef de l'Etat un projet de charte sans aucune mention de l'islam.
Les propos de Sadok Belaïd sont susceptibles de provoquer un vif débat dans un pays de forte tradition séculière mais où plusieurs partis d'inspiration islamiste ont joué un rôle de premier plan depuis la révolte de 2011 qui fit tomber le régime Benali.
Nommé le 20 mai à la tête de la "Commission nationale consultative pour une nouvelle République", chargée de rédiger un nouveau projet de Constitution, Belaïd a indiqué qu'il soumettrait le projet pour validation au président Kais Saied au plus tard le 15 juin avant qu'il ne soit soumis à référendum, une consultation annoncée pour le 20 juillet.
"80% des Tunisiens sont contre l'extrémisme et contre l'utilisation de la religion à des fins politiques. C’est précisément ce que nous allons faire tout simplement en gommant l’article 1 dans sa formule actuelle", a dit le juriste dans un entretien à l'AFP.