Dans une question écrite adressée au gouvernement, Mohamed Ouzzine, secrétaire général du Parti Mouvement populaire (MP), a critiqué le silence du gouvernement face aux événements qui se passent autour de Fnideq.
Ouzzine a interpellé le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas l'exhortant à clarifier la situation. Le parlementaire a déploré l'absence de communication et d'initiatives gouvernementales en réponse à la vague migratoire vers l'enclave de Sebta. Cette inaction a, selon lui, laissé la place à des rumeurs et à la diffusion d’images déformant la réalité et ternissant les efforts des forces publiques et des autorités locales.
La région de Fnideq a récemment été le théâtre de tentatives massives de jeunes migrants cherchant à atteindre Sebta, y compris de nombreux mineurs. Selon Ouzzine, ces événements soulèvent des questions sur les politiques publiques en direction de la jeunesse. Il a rappelé les rapports alarmants des institutions de gouvernance qui pointent les conditions précaires des jeunes marocains, convaincus d'être exclus des stratégies nationales.
Le député a également demandé au gouvernement de présenter sa vision pour résoudre les causes profondes de ces migrations clandestines et de proposer des alternatives permettant une meilleure intégration des jeunes dans la société, dans le cadre du nouveau modèle de développement.
Selon l’agence de presse espagnole EFE, les autorités marocaines ont déjoué, entre le 11 et le 16 septembre, plusieurs tentatives d’immigration clandestine vers Sebta. Cette vaste opération de sécurité a conduit à l’arrestation de 4.455 personnes, dont 3.795 adultes marocains, 141 mineurs et 519 étrangers. En parallèle, 70 individus, soupçonnés d’organiser ces migrations illégales, ont été placés en garde à vue. Sans compter les arrestations survenues ce matin, lorsque de 80 à 100 jeunes ont lancé des pierres sur les forces publiques marocaines protégeant les frontières de « Tarajal » à Sebta depuis les collines voisines. Les forces de sécurité marocaines continuent de surveiller étroitement la région, malgré de nouvelles tentatives de traversée.