Strasbourg - La présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Amina Bouayach, a appelé, jeudi à Strasbourg, à repenser la coopération Sud-Nord en matière des droits de l'homme, en tant que processus "holistique et solidement interconnecté".
Intervenant lors de la Conférence annuelle du Réseau HELP (Formation aux droits de l’homme pour les professionnels du droit) du Conseil de l’Europe, Mme Bouayach a estimé qu’’’il ne pourrait s’agir aujourd’hui uniquement de l’économique ou du politique, mais plutôt d’intégrer, dans les processus de décisions, les meilleurs outils possibles, à même de protéger la dignité et promouvoir l'épanouissement des individus en plaçant le citoyen/être humain en tant qu’acteur et bénéficiaire du développement’’.
"Le partenariat, auquel nous aspirons, entre rives Nord et Sud, ne concerne, pas seulement, une coopération entre partenaires, mais devrait être une relation fondée sur un engagement commun et une responsabilité partagée à faire des valeurs et des principes universels des droits de l’Homme des vecteurs de développement", a-t-elle précisé lors de cette conférence de deux jours, qui vise à passer en revue les acquis enregistrés, d’examiner et évaluer les différentes approches à même de renforcer la mise en œuvre du programme européen de formation aux droits de l’homme pour les professionnels du droit.
Notant que de nouveaux acteurs prennent de plus en plus de place, notamment les acteurs numériques, qui développent un espace numérique, public, qui impose de nouvelles règles, Mme Bouayach a indiqué qu’’’autant cet espace constitue un élargissement de l’espace de la liberté d’expression et d’opinion, autant il représente une plateforme de diffusion de discours de haine, de radicalisme et d’incitation à la violence’’.